Tout jardinier amateur a envie de bouturer ses plantes, de multiplier celles qui sont du plus bel effet dans son jardin. L’opération se réalise facilement pour les espèces qui se reproduisent sans problème, dans le cas contraire, on emploie l’hormone de bouturage qui stimule l’émission de racines et améliore la reprise, le bourgeonnement.

Les hormones végétales

Les hormones végétales, celles que l’on trouve dans la nature, sont utilisées depuis longtemps, j’en ai parlé dans l’article précèdent;) « Hormone de bouturage maison« . Faisons le point sur les hormones de synthèse et notamment la plus utilisée, l’auxine de synthèse, pour comprendre comment elles fonctionnent.

Les grandes familles d’hormones de synthèse sont les auxines, les cytokinines et gibberélines. Les auxines ciblent la croissance, l’initiation de racines, la formation de bourgeons, les cytokinines la division cellulaire et les gibbérellines la germination et la floraison. Les auxines de synthèse sont les plus utilisées en agriculture comme en horticulture, ce sont notamment les acides bêta-indole butyrique et alpha-naphtalène acétique.

Hormone bouturageAlors comment savoir quel produit et quel dosage utiliser pour chaque espèce?..et bien il faut tout simplement tester!

Une chose est sûre, la réussite dépend du bon dosage. La façon la plus commode d’utilisation est le trempage de la base de la bouture dans la solution sur quelques centimètres de hauteur. On peut constater différentes réactions parmis les végétaux suite au traitement à l’auxines.Vous devez expérimenter de votre coté les produits pour une bonne mise au point personnelle. Le mieux est de tester en parallèle plusieurs séries de boutures pour comparer les expériences réussies en prenant en compte plusieurs facteurs :

  • Concentration de l’hormone de synthèse à vérifier sur étiquette
  • Etat de lignification des boutures
  • Conditions de température et d’humidité

Par exemple, une plante, le rhododendron hybride, qui était considéré comme difficile d’enracinement, tire un bénéfice très net de l’apport d’auxine. L’hormone de bouturage n’est pas nécessaire mais c’est un grand plus pour les variétés fragile. Mais il faut savoir que les hormones de synthèses utilisées en agriculture sont très controversées, notamment dans notre contexte actuel du «Tout Bio». Il existe quelques hormones de bouturage «biologique» sur le marché tel que Capiscol par exemple.

La législation sur les hormones est d’ailleurs assez stricte dans la plupart des pays d’Europe, on peut prendre l’exemple du rhizopon AA réservé au pro. Dans de nombreux cas les hormones sont interdites. Les hormones de bouturage telles les auxines sont autorisées en France. Elles sont bien sûr efficaces, à vous de choisir entre méthode naturelle ou méthode de synthèse.